19/11/2022

Permis de construire et la suite

C’est début novembre que nous avons reçu le permis de construire, sans aucune opposition! Une étape de plus importante, qui nous permet d’aller de l’avant avec la recherche de fonds. D’autant plus que cela signifie que nous avons deux ans pour commencer les travaux, sinon le permis est retiré et nous devrions recommencer toutes les démarches! Nous devons donc trouver environ les deux tiers du budget pour démarrer avec les travaux.

C’est bien dans ce sens que j’ai entrepris le Sentier des Huguenots qui a déjà rapporté + de frs 13000.- francs! Quelle aventure, c’est sûr, d’ailleurs pas encore terminée puisque j’espère bien « faire » la France l’année prochaine. Et surtout un immense MERCI à tous les donateurs🙏🙏🙏

Une autre action a été notre souper de soutien vendredi dernier. Une paella géante pour + de cent personnes, et une plus petite pour ceux qui n'aiment pas les fruits de mer! 


Une salle comble dans une belle ambiance et une belle animation avec le jazz manouche du Gipsyfour!

Bien des défis ont déjà été relevés, et bien d’autres sont encore devant nous! La promesse de Dieu, donnée dès le départ, nom du gîte El Jire « Dieu pourvoira » continue d’être précieuse à tous points de vue!

01/10/2022

Un Sentier de mémoire, quel sens y donner?

Pendant ma marche, je me suis posé la question: quel sens donner à un sentier de mémoire ? 
Tout comme dans la gare de Bad Hambourg, il y a ce mémorial de la déportation des Juifs à Auschwitz, Buchenwald, Dachau,…


Ou sur le trottoir de Marburg, des clous rappellent que telle personne a habité là mais a dû fuir ou a été deportée…


Alors à quoi bon se souvenir de ce passé tragique depuis si longtemps ? Se souvenir pour ne pas revivre la même chose? Mais ces tragédies de réfugiés, de déportés, de génocide, … sont malheureusement encore et toujours d’actualité! Est-ce que L’Humanité n’apprend rien de son histoire passée ? 

Renate me disait que pour certaines personnes il est important de faire ce Sentier pour retrouver les origines de leurs ancêtres, donc leurs propres racines. Ils marchent alors en sens inverse de ce que j’ai fait moi-même. 

L’engagement de Dorothe auprès des réfugiés est sa propre réponse. Elle pense aussi que Bad Karlshafen est un modèle du vivre-ensemble à plusieurs nationalités à cause de ce passé historique qui, depuis, a donné une population très mélangée. D’ailleurs c’est pour ça que le Sentier des Huguenots se termine -ou commence - à Bad Karlshafen, avec son important musée.

Peter Hädling, dont des citations de son livre (1999) étaient mises en exergue sur les panneaux près de Walldorf, ecrit « Et de nouveau il y a des guerres. De nouveau il y a d’innombrables réfugiés sur les routes. De nouveau des hommes sont faits étrangers et doivent chercher refuge à l’étranger. Combien de temps leur faudra-t-il pour faire de la fuite un foyer? Cette ville (Walldorf) le sait, elle l’a dans sa mémoire. Et j’espère qu’il y reste un minimum d’étrangers qui maintiennent les citoyens de Walldorf éveillés et conscientisés à cette problématique. »

Des artistes d’aujourd’hui ont créé quelques œuvres placées dans la forêt près de Bad Karlshafen, pour conscientiser sur cette problématique des réfugiés, des sans-papiers, sans patrie, à la recherche de sécurité, etc…

« Valises » pour les objets personnels et les souvenirs.

« Un souffle de liberté »: le vent ne connaît pas de frontière et peut être destructeur ou brise légère, faire un bruit terrifiant ou léger en passant au travers de ces fentes avec des cordes de harpe.

« Enracinés»: à la recherche de ses nouvelles racines au travers de pierres dures, sur des bois autres que celui des racines

Personnellement, ce fut un chemin-ement où j’ai souvent vécu de heureux « hasards ». Avec la définition qu’en donne Einstein: « Le hasard, c’est Dieu qui se promène incognito! ». Comme je l’ai déjà exprimé, ce fut un réel compagnonnage d’En-Haut, et aussi un chemin de Confiance à renouveler quotidiennement!! Je n’ai jamais manqué de rien, ni logement - bien que pas toujours facile à trouver, ni de nourriture, ni… ni…Dieu a pourvu, au travers de plein de personnes et d’événements, Dieu pourvoira encore…et il y a encore de quoi faire avec le gîte El Jire!

Il me semble avoir vécu une reconnaissance d’autant plus aiguë de tous les privilèges que j’ai. Un vécu riche d’éléments à cultiver encore. Et j’espère ne jamais devoir fuir ma patrie, quelle qu’en soit la raison!


Chacun-e fait partie de cette Humanité, à chacun-e de donner sa réponse personnelle. 
Gandhi le disait déjà:

« Soyez le changement que vous désirez voir dans le monde. »

« La haine tue toujours, l’amour ne meurt jamais! »





28/09/2022

Bad Karlshafen et ses environs

Cette fois c’est la Weser qui m’a côtoyé à certains contours du chemin ces derniers jours. Ce fleuve fait frontière avec la Hesse au sud et la Basse Saxe au nord. C’est à son bord que Bad Karlshafen a construit son port.

Les villages traversés ces derniers jours ont aussi toute une histoire avec les Huguenots, encore bien présente. En effet, à Carlsdorf comme à Gewissenruh, les maisons de la rue principale ont une plaque commémorative qui informe sur qui a construit cette maison puis qui l’a habitée jusqu’à aujourd’hui. Aujourd’hui encore on les désigne comme des « villages français » et leurs habitants des « Français ».


La plupart de ces villages n’ont qu’une église protestante, fondée par les colonies huguenotes. En général elles sont ouvertes la journée. Souvent un panneau d’information nous donne quelques données historiques.





Quant à la ville même de Bad Karlshafen, elle a été fondée par le comte Carl de Hesse-Kassel, d’où le nom de Karlshafen. En effet, après la guerre de 30 ans, le pays était dévasté. Carl de Hesse-Kassel, calviniste lui-même, a fait venir les Huguenots dans cette région pour la repeupler et la re-dynamiser. Ils avaient des métiers de toutes sortes: artisans, tisserands, orfèvres, commerçants, …et aussi beaucoup de paysans. En agriculture ils ont introduit par ex. de nouveaux légumes. Jusqu’à aujourd’hui beaucoup de descendants des Huguenots vivent dans cette ville.

Métier à tisser des gants qui a révolutionné cet art de l’époque!

Ce matin j’ai rencontré Dorothe, membre aussi de l’association allemande, qui travaille au service d’un collectif pour réfugiés à Bad Karlshafen. Elle me disait que cette petite ville est très internationale vu son passé d’accueil de réfugiés de tous pays. Et que l’histoire se répète constamment dans tous ces mouvements de populations obligées à quitter leur pays pour toute sortes de raisons. Les conditions sont toujours pareilles: les personnes arrivent avec à peine une valise dans la main, souvent sans le sou, sans perspectives d’avenir, perturbés, etc… Bref, des drames qui se vivent et se répètent à longueur de siècles et partout. Elle a choisi ce travail car elle-même est descendante de réfugiés et elle veut redonner ce que sa famille a reçu autrefois comme accueil en Allemagne. Voilà bien des lueurs concrètes qui mettent de l’espoir et de la lumière au milieu de ce sombre tableau.


Et moi j’ai la chance et le grand privilège de pouvoir rentrer chez moi, dans ma patrie et retrouver famille et amis… demain jeudi!



27/09/2022

Bad Karlshafen….j’y suis!!!

Mardi 27 septembre me voici arrivée à Bad Karlshafen, devant le « Deutsches Hugenotten-Museum ». C’est au Musée du Protestantisme de Poët-Laval en France que j’ai commencé la marche, et me voici maintenant au Musée allemand des Huguenots. Journée particulière commencée sous la pluie, mais un rayon de soleil m’accueille au musée ainsi que les trois dames de service aujourd’hui.


La boucle n’est pas tout à fait bouclée puisqu’il manque une partie de la France, mais après deux mois et demi de marche je suis très heureuse d’arriver à ce but, évidemment!

Je suis immensément reconnaissante pour tout ce que j’ai pu vivre, voir, expérimenter, goûter, et toutes celles et ceux que j’ai rencontrés tout au long de ce parcours. J’étais sur les traces des Huguenots et des Vaudois du Piémont, mais bien consciente que ma marche n’avait rien à voir avec ce que eux ont dû vivre sur ce même chemin dans leur fuite. Ils devaient se cacher et avaient des conditions évidemment incomparables d’avec les miennes!


Bien consciente aussi que c’est un chemin de luxe même en cherchant des logements à prix modeste. Je suis reconnaissante à mon père (décédé) qui m’avait donné autrefois bien quelques euros que j’avais mis de côté pour une occasion particulière. Cette marche au long cours était une occasion suffisamment particulière pour les utiliser, merci beaucoup papa !

Bien consciente encore que c’est un grand privilège d’avoir la santé pour faire ce genre d’exercice! J’estime avoir eu beaucoup de chance avec la météo. Beaucoup de soleil, un peu de pluie, et une seule fois trempée de la tête aux pieds. Et quand il pleut on trouve -presque- toujours un petit coin au sec et à l’abri.


Deux mois et demi que je partais sous les canicules, il me semble que cela fait déjà si longtemps…Bien de l’eau a coulé sous les ponts, quoique pas suffisamment pour remplir les rivières. Mais les saisons ont changé et entre-temps j’ai troqué mon chapeau et lunettes de soleil contre l’écharpe et les manches longues.

Je n’oublie pas que mon tout premier but pour me mettre en chemin est de faire 1600 km à pied pour sponsoriser les travaux du gîte El Jire. Or ce premier but n’est pas encore atteint, il me manque environ 220 km puisqu’aujourd’hui j’ai complété 1380 km (sans compter bien sûr les km en transports publics, ni les 2 étapes avant Marburg sautées à pied joint). Je continue d’espérer pouvoir atteindre ces 1600 km l’année prochaine sur le sentier français que je n’ai pu faire cette année. 


Mais déjà je peux dire un immense MERCI à tous ceux qui ont sponsorisé ces kilomètres, à tous ceux qui m’ont soutenue dans la prière, qui m’ont encouragée par des petits mots, qui m’ont envoyé plein de pensées positives. Et je rends grâce à Dieu pour tous ses petits et grands signes de sa Présence tout au long de ces journées.

24/09/2022

Bad Karlshafen bientôt en vue!

Hier j’ai traversé le petit village de Leckringhausen, village également fondé par des familles huguenotes en 1699. Un panneau d’information explique que ces familles ont eu le droit de parler le français à l’école et à l’église jusqu’en 1830, après quoi ils ont dû se mettre à l’allemand ! 

J’ai eu l’occasion d’échanger quelques mots avec un des habitants du village, descendant d’une famille huguenote. Je profite de lui demander s’il sait combien de temps il me reste plus ou moins jusqu’à Bad Karlshafen. Il me dit environ 3 à 4 jours! J’ai de la peine à le croire car j’avais l’impression qu’il me restait minimum une bonne semaine avant d’y arriver. Alors pour une fois j’essaye de planifier mes étapes jusque-là…et effectivement je devrais arriver à Bad Karlshafen mardi!! Si tout va bien! C’est comme si tout à coup le temps s’emballait…moi avec!

Hier j’étais à Zierenberg, où se trouve une église renommée pour ses peintures murales datant du 14è siècle. Un St Christophe géant est particulièrement impressionnant.


Aujourd’hui je suis à Hofgeismar. Une ville avec un important musée qui a tout un secteur sur l’histoire de l’implantation des Huguenots dans la région. Mais fermé le samedi!



22/09/2022

Eder et Edersee

Depuis quelques jours je côtoie la rivière Eder, aux méandres bien prononcés. Le chemin étant encore pas mal dans la forêt, ce n’est pas souvent que j’ai loisir de l’admirer.


Ou alors la brume matinale qui s’en dégage me la cache!


Elle devient lac dans la région de Waldeck où j’étais ce matin.

Le château de Waldeck et Edersee…sous le brouillard 

Dans cette région que je viens de traverser, il y a cinq villages qui ont été fondés par des colonies huguenotes, dont Louisendorf que j’ai traversé mardi dernier. Ce village a été fondé en 1688 par 16 familles qui ont fui depuis Die en France…la ville d’où je suis partie en train pour rejoindre Genève le 24 juillet! Mais eux n’ont pas pris le train! Combien de temps ont-ils mis pour arriver jusqu’ici, avec des enfants, des personnes âgées, des malades peut-être…??!!

L’église de Louisendorf 





La croix huguenote comme parvis de l’église  

Plus loin, un champignoneur qui me voit regarder ma tablette pour vérifier mon chemin, m’interpelle pour savoir s’il peut m’aider. Nous discutons un petit coup et il me dit que son père a été pasteur dans ce village de Louisendorf. Mais cela fait bien longtemps car lui-même a 83 ans ! Il me dit aussi se réjouir de manger ses champignons braisés à la poêle avec du lard et du jambon !

Aujourd’hui je suis à Naumburg. Après quelques jours où la pluie était de la partie, le soleil était à nouveau bien présent aujourd’hui. Mais la température s’est bien rafraîchie, surtout au démarrage le matin. En pleine forêt, deux pierres de taille qui ont fait office de frontière autrefois.





17/09/2022

Marburg

Marburg est une ville importante dans l’histoire des Huguenots. C’est là où il y a eu la première faculté protestante de toute l’Allemagne. Un haut lieu du protestantisme.

C’est aussi la ville où habite Renate, coordinatrice de l’association allemande « Hugenotten und Waldenserpfad ». Nous avons eu plusieurs échanges de mails durant mon parcours et Renate m’a proposé qu’on se voie lorsque je passerai à Marburg. Comme elle part en vacances la semaine prochaine j’ai carrément sauté deux étapes pour la voir avant son départ. Ainsi aujourd’hui nous avons passé toute la matinée ensemble.

Elle m’explique qu’ici, lorsque les Huguenots sont arrivés en nombre, on leur demandait quelle était leur profession, leur situation financière et s’ils avaient déjà de la famille dans les environs ou non. Puis ils étaient répartis dans les différents villages de la région, et 12 familles ont pu s’installer dans la ville.

Le château de Marburg 

Elle me raconte aussi qu’à l’époque, le comte Moritz Von Solms-Greifenstein qui habitait cet imposant château de Braunfels (où j’ai passé ce lundi) a un jour rencontré des Huguenots qui campaient sur son domaine. Il les a alors installés dans les maisons des habitants allemands du village de Daubhausen qui ont dû déménager ailleurs. Évidemment que cela n’a pas du tout plu aux autochtones ! Renate me dit qu’aujourd’hui encore il y a des tensions entre certains habitants de cette contrée suite à cette histoire! Comme quoi, jamais facile l’intégration!

J’ai ensuite passé l’après-midi à sillonner les rues de cette ville. Demain je reprends le sac à dos! Avec des nouveaux souliers parce que…1000 km à pied ça use les semelles!


12/09/2022

Un chemin de solitude

Avant de partir on m’avait dit que faire le Sentier des Huguenots était un chemin de solitude. Je le confirme. À part des promeneurs avec chiens, quelques joggers et des cyclistes, je ne vois pas grand monde sur les chemins. Aujourd’hui, sur un trajet de 21 km, environ 18 km étaient dans la forêt et je n’ai pas vu âme qui-vive, si ce n’est les oiseaux qui s’envolaient à mon arrivée. J’ai pu pleinement apprécier les bruissements du silence de la forêt. Parfois aussi je profite de chanter à pleins poumons, mais mon répertoire étant limité, ça ne dure jamais longtemps !

Toutefois je ne souffre pas de solitude. Déjà bien accompagnée par En-Haut, quel privilège! Au niveau horizontal, mes pensées, mon cœur et mes prières sont pleins de visages et de situations qui font que je n’ai jamais l’impression d’être vraiment seule.

C’est peut-être lors du repas du soir, lorsque je suis au resto ou à la cantine de l’auberge, que ça me manque le plus de ne pouvoir échanger. Mais il est vrai que le natel comble quelque peu ce manque! Bien sûr qu’en Suisse, particulièrement la partie romande où j’ai famille et amis, j’ai eu l’occasion d’être souvent invitée à passer la soirée et la nuit chez des gens connus. Une copine m’a même accompagnée trois jours. Ici en Allemagne, à part l’autre soir chez Marga et son mari, ainsi qu’une après-midi et soirée chez Francis à Neuhengstett, je n’ai jamais eu d’autres occasions d’échanger. Toutefois il est évident que je me réjouis de revoir famille et ami-es lors de mon retour!

Insolite:

Au bord de la route…

…une « boîte à Gazouillis »…

…pour noyer sa solitude?!

Aujourd’hui je suis à Braunfels, avec son imposant château.
             



09/09/2022

La Hesse

Je ne sais pas depuis quand ni depuis où je suis dans le département de La Hesse, mais je sais que j’y suis.  Et je sais aussi que le but de mon périple, Bad Karlshafen, se trouve dans la Hesse. Voilà qui me rapproche du but. D’ailleurs depuis hier j’ai passé la barre des 1000 km parcourus derrière moi, donc largement plus que ceux qui me restent devant moi: environ 420 km, sans oublier en plus ceux de la France que je n’ai pas encore parcourus. Tout cela m’encourage bien!

Il y a trois jours j’ai à nouveau rencontré les Huguenots en pleine forêt. A cet endroit, en 1699, des chefs de familles se sont rencontrés pour répartir 48 familles de Vaudois dans 3 districts différents. Chaque famille recevait du terrain à cultiver. Mais la terre, très sablonneuse, ne donnait pas un rendement terrible. Ces colonies vivaient chichement.


Depuis, j’ai vu plein de panneaux d’informations en chemin et même un musée ouvert justement le jour de mon passage à Walldorf, jeudi. Je m’étais annoncée et j’ai été accueillie chaleureusement par les 4 bénévoles de service ce jour là. Horst m’a fait visiter le musée. Il est lui-même descendant de Vaudois du Piémont et il y a même la photo de son grand-père dans une poussette!

Il m’a raconté que ce sont les Vaudois qui ont créé la ville (village à l’époque) de Walldorf, de manière rectiligne. Alors qu’un peu plus loin, la ville de Neu-Isenburg a été créée par les Huguenots, mais en étoile. Aujourd’hui encore on voit bien la place du marché d’où partent les rues en étoile.

Il m’a raconté également que la cohabitation entre ces différentes colonies ne s’est pas faite sans tensions. Mais également avec les habitants du lieu, car le Duc de l’époque avait donné pas mal de privilèges aux Vaudois pour qu’ils viennent peupler cet endroit pas très fertile. Bref, pas facile de résumer des siècles d’histoire en quelques lignes. Mais je réalise que bien des personnes sont encore sensibles à ce passé d’émigration. Dans une des petites églises vaudoise, dans le livre d’or une personne écrivait qu’à 78 ans elle était heureuse de pouvoir retrouver des traces de ses descendants car elle avait des origines vaudoises par ses deux parents.

J’ai trouvé intéressant aussi de voir des panneaux qui interrogent des émigrés d’aujourd’hui dans la région. Avec des extraits d’un livre écrit par un habitant de Walldorf qui a émigré à l’âge de 12 ans.


Après la visite du musée, j’ai eu la grande joie d’être accueillie spontanément et très chaleureusement par Marga, une des 4 bénévoles, chez elle et son mari. Le soir j’ai pu assister à la répétition du chœur de gospel où Marga va très régulièrement depuis longtemps. Quel plaisir de passer une soirée sans tablette et le natel juste pour la photo!

Aujourd’hui je suis à Bad Homburg, banlieue de Francfort. J’ai sauté cette ville gigantesque en tram, mais selon le bon conseil de Horst je me suis arrêtée au centre ville pour voir au moins le Dôme de St Bathélémy.