la cathédrale au coucher du soleil |
depuis le clocher, jour de marché |
la salle à manger (Marc tout à droite) |
Je fais équipe avec Marc, qui vient de près de Marseille, avec sa verve, son accent du midi et son humour. Très bonne collaboration. Il me surnomme "Speedy Suisse"! Il est vrai que nous n'avons pas la même allure: lui a la détente rapide au niveau du verbe, moi au niveau des jambes! Il est vrai aussi qu'il y a de quoi "speeder" entre la valse des balais, le rock des casseroles, la sonate des sonnettes (téléphones et porte, des pèlerins et des paroissiens, ) et les intermèdes de commissions et divers.
La base de la musique est toujours la même: 1er mouvement: accueil des pèlerins avec sirop et biscuits, 2è: montrer les lieux, 3è: préparer le souper, 4è souper, puis le rythme s'accélère: vaisselle, tamponner les crédenciales, tisanes, préparer le petit déjeuner... pour finir la journée par se coucher. Et le matin, après le petit déjeuner: ouverture des portes de la cathédrale (moment privilégié), nettoyages de tous les lieux communs, commissions, réchauffer les restes pour le dîner, et dès 15h on recommence. Mais chaque pèlerin apporte sa note particulière: il y a Claudine et Emma, cabossées de la vie; Dominique qui prend toute la place, peut-être ne sachant pas où est la sienne; Ludovine et Amandine, deux copines qui se royaument sur le chemin, etc...
Mon premier jour ici, au premier coup de sonnette, j'ouvre la porte et un quart de seconde après je suis soulevée de terre et je tournoie dans les bras de...Giorgio! C'est lui qui m'a transmis le témoin d'hospitalier à Estaing en fin d'année passée. Il est à nouveau sur le chemin avec son amie Marie. Quel plaisir de les accueillir tous les deux!
Entre 14h et 15h: sieste.... |
...ou balade... |
...dans la belle campagne gersoise |
Ce qui est intéressant pour moi ici, c'est que ce sont les hospitaliers qui gèrent l'argent que les pèlerins mettent dans la boîte "donativo" (pour rappel = participation libre aux frais) et qui font les menus et les commissions en fonction de que nous recevons. Je constate qu'il y a toujours suffisamment pour nourrir toute l'équipe que nous sommes le soir - entre 7, 8 à 14 ou 15. Je constate aussi que les prix de la viande et des légumes sont bien différents de la Suisse, me semble-t-il. Il y a aussi des personnes proches de la paroisse qui apportent un surplus de fruits et légumes, des confitures, des gâteaux... sachant qu'ici on va les utiliser et les apprécier.
Demain lundi 13 je rentre en Suisse et samedi 18 août je pars à Brienzwiler pour un mois.