La Hartnackschule à Berlin

Vu que la "Sprachschule" ne se tient plus dans le monastère de Lankwitz notre professeur Ralf ayant d'autres projets, je me suis inscrite pour le mois de janvier à une école de langue à l'extérieur. Une demi-heure de bus et me voilà à la Hartnackschule. Nous sommes 27 élèves (mais c'est rare de se trouver au complet) et pour notre professeur, Berra Ilkan, plus elle a de têtes blonde (une seule), brunes, noiraudes et grisonnantes devant elle, plus elle jubile!  Nous ne sommes que deux à parler français. La majorité vient de Corée du Sud et du Népal. Il y a encore un Argentin, un Egyptien, deux Russes, une Bulgare, une Polonaise, etc...

recto

verso

Notre prof sait nous transmettre son enthousiasme de la langue allemande, son intérêt pour Berlin et pour les cultures étrangères, et sa joie de vivre. Nous avions comme thème "notre patrie et l'étranger", ce qui nous a fait parler de nos us et coutumes respectifs. C'est ainsi que j'ai appris que ma voisine de gauche, Sud-Coréenne, a 33 ans chez elle, et 31 ans en Allemagne. Explication: lorsqu'un bébé naît en Corée, il a déjà un an, ce qui, au fond, n'est pas si illogique que ça! Puis à Nouvel-An, en mangeant leur soupe traditionnelle "Deok Gook", ils prennent une année de plus. Ce qui m'a été confirmé par notre ami Dong-Hung de Lankwitz. Comme il est parti hier de notre monastère, il nous a fait à nouveau un repas coréen jeudi soir. Sa maman était là pour quelques jours et a pris la direction des travaux de cuisine. Comme son fils Dong-Hung était à Berlin à Nouvel-An, il n'avait pas mangé sa soupe, elle a donc mis cette soupe au menu!

Comme j'ai pris la classe en cours de route, mon voisin de droite, Amr du Yémen, m'a passé ses cours précédents...annotés en arabe! De temps à autre je l'ai vu sortir son tapis de prière, et aller discrètement dans la classe vide d'à côté. Dans le brouillard de Berlin, je ne sais s'il arrive à trouver la bonne direction de la Mecque.

En résumé: j'ai un immense plaisir à me retrouver sur les bancs d'école!