11/08/2022

Les Huguenots et les Vaudois du Piémont

Pour la faire courte, en général on parle des Huguenots, et même plus court encore, les Hug’. Toutefois il ne faut pas oublier les Vaudois du Piémont, qui sont pareils et différents en même temps. Pareils parce qu’ils ont dû fuir la persécution du Duc de Savoie en 1687 à cause de leur foi protestante, et se sont joints aux Huguenots dans leur fuite suite à la révocation de l’édit de Nantes en 1685.

Différents parce qu’ils sont des disciples de Pierre Valdo (1140-1217) de Lyon, qui veut réformer l’église catholique avant même la Réforme, et sont alors appelés « vaudois ». Donc rien à voir avec les Vaudois du canton de Vaud. Différents aussi parce qu’ils décident de rentrer dans le Piémont 3 ans après parce que Genève n’arrive plus à accueillir tous ces réfugiés. Donc le Sentier des Huguenots veut rappeler l’histoire de tous ces fugitifs, Huguenots et Vaudois, histoire qui malheureusement n’a jamais fini de se répéter.

Hans, qui m’accueille lundi soir chez lui et sa fille, est justement un descendant des Vaudois du Piémont. Le soir précédent c’est une descendante de Huguenots qui m’a accueillie. Son grand-père était pasteur à Dieulefit et Comps, où j’ai passé le 1er jour de mon périple. Hans fait partie de l’association des Huguenots du canton d’Argovie-Zurich-Schaffhouse et connaît très bien l’histoire en général. Le mardi matin il décide de m’accompagner pour le trajet du jour. J’ai la chance alors d’avoir plein de commentaires et d’informations autant sur les Huguenots, les Vaudois comme sur les lieux que nous traversons. Lui aussi me dit que leur association a cherché le tracé du chemin au plus près de ce qu’ils ont pu retrouver dans les documents historiques.

Nous longeons d’abord l’Aar, puis la Reuss, qui toutes les deux se rejoignent après Brugg.

 

Puis c’est la Limatt que nous côtoyons. Hans me raconte que beaucoup de réfugiés sont arrivés à Brugg par la voie maritime de l’Aar. À Brugg, les autorités répartissent les réfugiés entre Bâle et Schaffouse. Quant à ceux qui veulent rejoindre Zürich, comme la Limatt ne coule pas dans le bon sens, ce sont les paysans qui les prennent dans leurs chars à bœufs ou à cheval. Ce qui bien sûr prenait plusieurs jours.

Puis arrivés à Baden, nous prenons un bain de pieds dans l’eau sulfureuse et bouillante de cette ville, avant que Hans ne prenne le train et moi mes quartiers dans l’auberge de jeunesse.


Ce fut une journée passionnante pour moi. Pour en savoir plus sur toute cette histoire, la Fondation Via qui chapeaute les différentes associations cantonales des Huguenots et des Vaudois, donne plus d’informations sur cette histoire. Car moi aussi je l’ai fait courte!

Aujourd’hui je suis à Bülach, avec son magnifique Rathaus et sa grande église réformée.




3 commentaires:

  1. Anonyme12.8.22

    Ben, tu vois, eux aussi prenaient les chars à boeufs... donc pas trop de vergogne pour toi de profiter aussi des transports à disposition ;-) (cf dernier post).
    Merci pour tes nouvelles, j'entends ta voix quand je les lis!
    Bonne continuation, François

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  2. Anonyme12.8.22

    J'aime bien te lire. Tu progresses bien - et par cette chaleur ! Je te tire mon chapeau. :) Je suis heureux que nous, via-huguenots-agzhsh.ch, ayons pu t'aider. Cordialement, Doris

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  3. Anonyme12.8.22

    Merci Denise pour tes messages plein de vie, de saveurs, et si intéressants , nous marchons avec toi ! Bonne suite de chemin!
    Isabelle

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