Il faut savoir que je passe des heures et des heures à planifier mes parcours quotidiens. Je jongle avec ma tablette, le natel et les différentes applications à dispos. Je n’arrive guère à planifier plus de deux jours à la fois.
Outdooractive: j’ai tout le tracé du Sentier des Huguenots au complet. Je planifie également mes parcours quotidiens pour savoir combien de km je peux faire pour la journée.
Google maps: j’y trouve des adresses de logements lorsque la liste de l’association allemande n’est pas suffisante, d’autant plus qu’elle n’est pas très à jour. Cette ap. m’aide aussi à mieux situer l’ensemble du parcours avec ses environs. Mais quand j’agrandis ou rapetisse l’image sur la tablette, il y a des noms qui disparaissent et d’autres qui apparaissent, ce qui n’est pas idéal pour la vue d’ensemble.
Komoot: très fiable (+ que Google maps) pour me donner le nom exact des arrêts de bus lorsque j’en ai besoin.
DB = Deutsche Bahn: qui équivaut à cff.ch. Comme il est difficile de trouver des logements (complets, en vacances, fermé définitivement, ferme à 10h du matin le dimanche, etc), j’utilise régulièrement les transports publics pour faire des allées et venues.
« Ce n’est pas le temps qui manque, c’est qu’il y a trop de temps que nous n’utilisons pas »
De plus, il faut s’y retrouver avec les noms des villes et villages. Déjà plusieurs portent le même nom, il faut donc savoir le bon département qui nous intéresse. Ensuite étonnamment, des villes et villages portent deux noms. Par ex Beersfelden c’est la même chose que Oberzent. Et Rothenberg porte aussi le nom de Oberzent. Et bien sûr, ne pas confondre Erbach avec Eberbach, ou Erlenbach! Pour s’y retrouver, c’est-à-dire pour s’y perdre complètement, on fait pas mieux! Génial!
J’avoue que cette « jonglerie » est parfois déprimante. Mais lorsqu’on a trouvé la destination de l’étape et un logement, alors c’est revigorant et joyeux. Comme hier pour Rothenberg.
Hier mon étape se finissait à Rothenberg. J’ai fait plein de démarches pour y trouver un logement. J’ai même essayé de raccourcir l’étape, puis de la rallonger en prenant un bus, car après 24 km et presque 900m. de dénivelé, je n’allais pas en faire plus à pied, mais pas de bus le samedi. Tout ça sans succès, je ne savais pas comment m’en sortir. Je me suis permise de dire à Dieu que j’avais fait ma part, et là il fallait qu’Il fasse la sienne! Lors d’un téléphone avec une amie, elle me suggère d’appeler le pasteur du coin qui, peut-être, pourrait m’aider. Ce qu’elle a eu pratiqué elle-même avec succès. Avec internet on trouve de tout, y.c. les coordonnées du pasteur de Rothenberg. Alors je tente ma dernière « cartouche » en lui écrivant un petit mail avant de commencer mon étape le matin. J’ai à peine fini de ranger ma tablette que mon téléphone sonne. C’est le pasteur en question qui veut en savoir un peu plus sur ma démarche. Il me dit d’emblée que c’est difficile de trouver un accueil chez des particuliers, mais il va voir ce qui est possible de faire, et va me recontacter de toutes façons. Deux heures après il me téléphone pour m’annoncer qu’il a trouvé une chambre au village dans un Ferienwohnung! Génial!
J’y suis accueillie très cordialement par la gérante et son mari. Et je n’ai pas seulement une chambre mais tout l’appartement, pommes, pruneaux et eau minérale sur la table! Trop génial! Je lui dis mon étonnement qu’il soit possible d’avoir une chambre pour une seule nuit dans une structure de location d’appartements de vacances à la semaine. Elle m’explique que si elle n’a personne, elle prend volontiers quelqu’un pour une seule nuit, mais de manière spontanée. Voilà qui peut être intéressant pour une prochaine fois.
En plus, il est possible de se faire livrer un délicieux repas chaud par un restaurant du village d’à côté. Vraiment génial!
Ces jours je retrouve des jolis chemins sympas et…silencieux. Le matin dans la forêt sous la pluie…
…et l’après-midi sous le soleil!.
Aujourd’hui petite étape jusqu’à Beersfelden. J’ai été au culte ce matin dans l’église luthérienne juste à côté d’où j’ai logé. Demi-journée de repos.
Par contre je n’entends plus parler ni ne vois plus rien concernant les Huguenots. Ce qui ne m’empêche pas de penser à eux et de me dire que je suis vraiment privilégiée!
Une beauté à ne pas manquer sont les fresques bien conservées de l’église du cloître de Lobenfeld, qui datent d’environ 1230.