21/03/2013

Haus Bethanien

Déjà un mois que je suis arrivée ici, à la "Haus Bethanien", et je m'y sens déjà très bien. Cette maison a été construite il y a environ une quarantaine d'années, par les Soeurs Dominicaines de Béthanie. La particularité de cette branche de Dominicaines est de mettre ensemble des femmes qui peuvent être d'anciennes détenues avec d'autres femmes qui n'ont pas connu d'expérience dramatique, mais qui toutes ont reçu cet appel à la vie communautaire et monastique. Ici à Béthanie, il reste aujourd'hui une douzaine de ces Soeurs, au voile noir et à la robe blanche, le chapelet en bois qui cliquetille à leurs pas discrets mais décidés.


Béthanie


La Chapelle

Côté de la communauté du Chemin Neuf (cté CN) nous sommes quatre: Mirjam, Belge-Allemande et Kinga, Hongroise, qui ont repris la direction de la maison. Puis Bernadette, Française, arrivée 3 semaines avant moi. Mirjam est célibataire engagée dans la cté CN; Kinga et Bernadette sont en chemin, à des stades différents, pour un éventuel engagement dans cette même cté. Et moi, qui suis du côté du CN, sans en faire partie. Pour le moment ce mélange se fait sans difficultés, et notre ménage à quatre de même.

Côté travail, c'est de tout un peu: service au restaurant, vaisselle à l'office, entrée de données comptables, quelques traductions en français, valse des nappes et napperons, serviettes et linges à plier à la buanderie, etc. J'apprécie cette diversité.


devant

derrière, depuis ma chambre
La maison est très bien située, avec une vue splendide sur le lac de Sarnen et ses montagnes avoisinantes.De quoi se régaler la vue que ce soit depuis le resto, le bureau, ou depuis ma chambre.

























Du 7 au 10 mars nous avons accueilli près de 300 personnes pour un Symposium international, dont le thème était: le baptême dans l'Esprit-Saint, ses fruits et ses limites. Contenu intéressant, pas toujours accessible aux non-théologiens. Pour l'accueil, ce fut un sacré défi puisque la maison ne peut accueillir qu'une petite centaine pour dormir. Il a fallu réquisitionner logements de vacances et abri de la protection civile pour loger le "surplus". Défi très bien relevé, grâce -entre autre- aux frères et soeurs de la cté CN venus en nombre pour donner un coup de main tout en participant au colloque. On voit qu'ils sont habitués aux grands rassemblements et sont super organisés. Ce furent des journées et soirées bien remplies, dans une ambiance très agréable.


Et côté allemand, ou plutôt côté Obwald, l'oreille s'y fait, s'y habitue et y entre. Mais ça ne ressort pas encore aussi spontanément que je le voudrais. Le personnel de la maison parle le suisse-allemand de la région, mais d'un village à l'autre ce sont encore d'autres prononciations. Je réalise ici combien pour certains d'entre eux c'est un réel effort que de me parler en allemand (schriftdeutsch) lorsque je ne les comprends pas. C'est donc un effort réciproque que nous faisons. Et dans la bonne humeur, ils/elles sont tous si sympathiques! Je suis quand même bien contente de parler français avec Bernadette, ça me repose! Là aussi c'est réciproque!!