22/10/2012

Quelques bijoux du chemin

Des bijoux, des joyaux, des beautés, on en trouve plein et de toutes sortes:



la maison de ville de Schwyz
St Nicolas de Flüe dans l'Eglise de Sachseln


l'Eglise de Einigen

intérieur de l'Eglise de Amsoldingen

Eglise de Blumenstein...


... et son intérieur

détail




















au lever du soleil, à Burgistein


la chapelle St-Jacques à Tavel










St-Jacques à l'intérieur

















l'Eglise de Curtilles

et son intérieur


la cathédrale de Lausanne


le portail peint
















le prieuré de St-Sulpice

etc, etc.................................

Arrivée à Genève

Après 3 semaines de marche, je suis arrivée à Genève dimanche 21 octobre. Commencé sous les gouttes de pluie, j'ai terminé sous un beau soleil. Entre deux, de tout un peu!


la cathédrale St-Pierre de Genève



porte de la chapelle des Macchabées
vitrail de St-Jacques























Beau chemin, cheminement intéressant aussi. La question: voyage ou pèlerinage, vacances ou retraite peut toujours se poser. La réponse: l'un n'empêche pas l'autre est encore valable! Toutefois, par le fait que j'ai presque tout le temps marché seule, que j'ai été accueillie plusieurs fois dans des monastères ou communautés religieuses, que j'ai eu plusieurs fois des entretiens au sujet des gîtes, que j'ai beaucoup prié et chanté, que j'ai répété mon vocabulaire allemand en chemin..., j'ai vraiment eu l'impression de faire une retraite-pèlerinage. Une parabole de mon cheminement vers mon projet? Peut-être... En tous cas, je me suis ré-imprégnée du pas à pas... qui arrive au but!




Bien que souvent sur le chemin je sortais mon carnet de mots allemands glânés au fil de ces derniers mois, je continue de croire qu'il me faut améliorer ma fluidité dans l'expression de cette langue. Alors je suis en train d'organiser un séjour d'environ trois mois à Berlin, et pense partir début-mi-novembre. Je commencerai par loger chez Gaby, l'hospitalière qui m'a succédé à Brienzwiler et qui m'a si chaleureusement invitée chez elle, alors que nous nous disions au revoir sur le pas de la porte du gîte. J'espère y trouver des cours d'allemand bon marché - et efficaces -, selon ce que son ami, Karl-Heinz, m'a dit. Je prendrai aussi contact avec la Communauté Don Camillo qui a quelques membres qui vivent au "Stadtkloster Segen". Ce qui donnera le côté spirituel du vocabulaire. Affaire à suivre...

Regard sur le chemin

Par-ci, par-là, le chemin est sentier, sente, marécage (vu la pluie!), rocailleux, herbeux, feuillu, ... toujours intéressant à fouler.


le long de la Murg, après Sirnach


















        
après Tobel

le pont des pèlerins entre Rapperswil et Pfäffikon

au-dessus du lac de Sihl


avant Flüeli















descente du Brünigpass

descente depuis Schwarzenbuch




















au bord du lac Léman

Sans oublier le macadam, toujours trop présent et inintéressant à photographier!
Sauf quand c'est pour monter au p'tit paradis de Schwendi-Stubli, après Au (près de Fischingen):


Quelques belles rencontres

"Das Haus der Herzen" ( la Maison des Coeurs), c'est une maison où il y a plein de coeurs partout, et surtout où on y est accueilli à "coeur ouvert". C'est Peter qui m'ouvre la porte avec un large sourire et qui me fera un délicieux et copieux souper. Je fais connaissance de sa femme Agnès au petit déjeuner. Elle me raconte qu'elle était secrétaire de direction, mais qu'il lui semblait que sa vie n'avait plus vraiment de sens. Elle quitte ce job, part à Santiago et en revient avec la ferme intention d'accueillir à son tour les pèlerins comme elle a été accueillie sur le chemin, et surtout à Commugny chez les Nicolet. C'est-à-dire un accueil large et généreux, sans prix indicatif, le-la pèlerin met dans une petite boîte l'obole qu'il-elle décide de mettre!
Elle fait une formation en Autriche pour accompagner des groupes ou des individus sur des chemins de pèlerinage et a régulièrement des demandes dans ce sens. En plus, elle joue de l'accordéon dans différents endroits et à diverses occasions. "On a beaucoup moins d'argent qu'avant, mais on est bien plus heureux". Tiens, ça me rappelle d'autres histoires...!

Agnès et Peter


                 

A Burgistein je m'arrête dans la famille Aeschbacher. J'aurais dû loger dans l'ancien poulailler transformé en chambre pour les pèlerins, mais vu le froid, un escalier démoli pour y arriver, et le fait qu'un de leur fils est en Australie, j'hérite de sa chambre pour la nuit. Des paysans où l'esprit de famille est solide, et où l'accueil fait partie de leur tradition.

Elisabeth prépare les fleurs pour la désalpe du lendemain.

Sans oublier Josi, la soeur de Brigitte, qui ne me connait pas et m'accueille comme si on était amie depuis longtemps, dans son appartement à trois pas du couvent d'Einsielden. Tout comme Brigitte m'avait accueillie magnifiquement bien chez elle.
Près de Fischingen, au Schwendi-Stübli, c'est Uschi et  Richi qui me reçoivent dans leur petit coin de paradis. 








Uschi et Richi


Josi

A Brienz, je reste deux jours et trois nuits chez mon amie Ruth (qui avait tenté de m'apprendre l'umbundu en Angola!). Depuis le temps qu'elle m'invitait chez elle, je saisis l'occasion pour y rester! 
A Heitenried, chez Frieda et Klaus, on parle gestion du gîte bien sûr, mais aussi un bel échange sur tout et rien, c'est-à-dire sur nos vies et sur les potins du jour.
A Curtilles, un détour par Forel s/Lucens me permet d'être accueillie magnifiquement chez mes amis de longue date, Bluette et Jean-Pierre. Quel plaisir de les revoir!
Et encore, pour la dernière nuit, alors que je suis fatiguée des 30 km du jour, j'ai la chance que Murielle et Bernard Favre sont chez eux à Commugny. Ils m'ouvrent grand leur porte et large leur coeur! Pour ma dernière soirée et nuit en tant que pèlerine, je ne pouvais rêver de mieux!
Etc...

Sur le chemin en Suisse, au niveau des rencontres, je les ai faites surtout lors des accueils du soir. Très peu de pèlerins rencontrés, donc très peu d'échanges à ce niveau-là. Ce qui donne un aspect différent au pèlerinage par rapport à ce que j'ai vécu en France et en Espagne.

Départ de Constance


Le vendredi 28 septembre je suis partie en train via Frauenfeld, où j'ai été accueillie chez Brigitte, l'hospitalière avec qui j'ai partagé deux semaines de service et de bonheur à Brienzwiler. Nous avons eu beaucoup de plaisir à nous revoir et le lendemain matin elle m'amène à Constance. Nous visitons ensemble la cathédrale et c'est de là que je commence ma marche sur le chemin de St-Jacques de Compostelle à travers la Suisse. Remettre les souliers de marche et le sac à dos, reprendre le rituel du pèlerin, c'est un vrai plaisir... malgré les gouttes de pluie qui commencent à tomber!

Brigitte devant la cathédrale de Constance

Je suis partie le sac plus léger que lors de mon premier voyage l'année passée. Deux kilos de moins, je me dis que la leçon de Ninou sur le dépouillement a porté du fruit! Toutefois, au long du chemin, je trouve le sac encore bien assez lourd, et me dis que ceci et cela, au fond je n'en ai pas vraiment besoin. A Brunnen, je décide de renvoyer un bon kilo par la poste. Comme quoi, je n'ai pas fini de méditer sur le sujet, et surtout de l'intégrer concrètement!

Un des buts pour moi était de visiter les accueils de pèlerins déjà existants en Suisse. Ainsi j'ai pu m'arrêter, visiter et discuter avec les responsables des gîtes de Märstetten, Tobel, Rapperswil et Heitenried, sans oublier de m'arrêter saluer les hospitalières à Brienzwiler. Des échanges toujours intéressants en rapport à mon projet. Chacun a son fonctionnement particulier. Partout il y a de bonnes idées à suivre... ou à laisser.

le gîte de Märstetten

le gîte de Tobel

le gîte de Heitenried: Frieda, Klaus et leur chienne Giaka















Un autre but était de connaître ce chemin suisse, pour savoir de quoi parlent les pèlerins lorsqu'ils racontent leur marche, leur périple et/ou leurs aventures. Ce qui m'a permis de me régaler des beaux paysages, du nord-est au sud-ouest de notre pays.

la montée dans la vallée de l'Alp, les Mythen au fond

le lac des 4 cantons, traversée de Brunnen à Treib

montée sur Emmetten














la croix allemande/française


A l'entrée de Fribourg, une croix marque la frontière entre la suisse allemande et la suisse romande. Toutefois un peu avant, dès Schwarzenbuch, le mélange des deux se fait sentir. On m'interpelle déjà en français, du coup je ne sais plus s'il faut dire "bonjour" ou "grüessig". Question que je pose à un Monsieur: "jusqu'à Fribourg on parle allemand!". Dès Schwarzenbourg, le paysage change aussi, on commence à apercevoir le Jura, et les maisons ainsi que les fermes ont un autre aspect.