10/10/2011

¡Buen Camino!

Que je rende justice aux Espagnols, avant d'arriver à Santiago. En effet, si les 2,3 premiers jours nous avons eu l'impression d'être malvenus dans ce pays (et parfois, vu le comportement de certains pèlerins on peut les comprendre!) nous sommes en fait plutôt bien considérés en tant que pèlerins sur le chemin de St-Jacques de Compostelle. On nous le dit souvent en nous souhaitant "buen camino", qui veut dire "bon chemin", que ce soit par des jeunes ou des vieux, en ville ou en campagne. Finalement, entre nous pèlerins, on se dit bonjour en se disant aussi "buen camino"!

Pour nous indiquer le bon chemin, les flèches jaunes sont de mises à travers toute l'Espagne. Serge de Cahors nous a expliqué qu'il y a une fois (mais je ne sais pas quand), un curé habitant une colline proche de Santiago, en voyant tous ces pèlerins défiler, s'est dit qu'il serait bon de leur indiquer le meilleur endroit par où passer. Il a alors demandé dans son village qui aurait assez de peinture. Un gars travaillant à la voirie lui a proposé de la peinture jaune (moins utilisée que la blanche) et le curé s'est mis à l'ouvrage. Les autres provinces ont trouvé l'idée très bonne et s'y sont mises aussi. C'est ainsi que la Navarre, le Rioja, la Castille y Leon et la Galice sont traversées par ces flèches jaunes. Peinturées partout et n'importe où:





Il y a plein d'autres indicateurs et écritaux de toutes sortes:













ça clignote même la nuit!




















Et même quand il n'y a pas de bifurcation, on vous annonce de manière très visible qu'il faut aller tout droit, histoire de ne pas oublier que le chemin de Compostelle fait partie du patrimoine culturel de l'Unesco!





Ces derniers jours le cheminement est sympathique. Jolis sentiers, joliment vallonné, c'est agréable. Côté météo, il fait grand beau, frais voir froid le matin et chaud la journée, idéal pour les pèlerins. Mais ce qui est exceptionnel pour la Galice à cette époque. D'ailleurs, depuis le début de cette année, il a plu ce qu'il tombe en principe durant le mois de mars! En Castille on nous a dit que cela faisait 4 mois qu'il n'y avait pas eu une goutte de pluie. Ce qui signifie que la terre a soif, et les vaches mangent les réserves de foin prévues pour l'hiver! Malgré tout, l'eau coule sans restriction à tous les robinets, ce que nous apprécions au moment de la douche!


Ce soir je suis à Arzua, avec Michelle,... avant-dernière étape! Demain encore 30 km jusqu'à Lavacolla, pour qu'il n'en reste plus que 10,5 km mercredi, car la messe à Santiago est à 12h. Comme le 12 octobre est un jour férié en Espagne, il devrait y avoir encore plus de monde. Cela signifie surtout que nous aurons certainement le plaisir de voir le gros encensoir se balancer dans la cathédrale. Alors ça vaut la peine d'arriver tôt dans la matinée.

Et puis, je me laisserai le temps d'arriver à Santiago, avant de reprendre le blog. Mon intention est d'aller encore à pied jusqu'au Cap Finistère. Quelqu'un m'a conseillée que, après ce pèlerinage, il est bon de marcher encore 3 jours en ayant son but derrière soi. Ça donne le temps d'accuser le coup, de gérer ses émotions... et de s'habituer à l'idée du retour!! Et de permettre que le billet de bus soit meilleur marché!

2 commentaires:

  1. Anonyme12.10.11

    On vient d'avoir la nouvelle de ton arrivée ! BRAVO pour le chemin que tu as parcouru et celui que tu nous a fait vivre à distance.
    Bertrand

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  2. Denise, tu as suivi avec brio et vista les flèches jaunes. Je suis sûr que ton prochain chemin, tu sauras le défricher avec vaillance et en tracer l'itinéraire avec autant d'allant que tu as manifesté sur le chemin français.

    ¡Buon camino proximo!

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