21/08/2022

En chemin

Que ce soit en France, en Suisse ou en Allemagne, les chemins sont plutôt agréables, de terre ou de pierres, d’herbe ou de feuilles mortes. Finalement assez peu de goudron, et vallonné à souhait. Moi qui redoutais le trop plat de l’Allemagne, la variété est de mise, du moins pour le moment. Bien sûr, puisque je suis dans la région de la Forêt-Noire, je traverse beaucoup de forêts, denses ou clairsemées. La direction est relativement bien indiquée. Il faut évidemment savoir quelle ville on vise, et les écriteaux nous donnent la direction avec souvent le nombre de kilomètres.













Depuis que je suis en Allemagne, je n’entends plus parler des Huguenots, ni ne vois de tabelles d’informations à ce sujet. Par contre de temps à autre il y a un écriteau concernant le Sentier des Huguenots qui donne l’indication quel est le signe qu’il faut suivre. Au début c’était un losange jaune, ensuite un losange rouge et noir, et depuis trois jours c’est un « N » qu’il faut suivre parce que nous longeons la rivière qui s’appelle Neckar.


Bien rempli d’indications, dont le N.
On retrouve le chemin de Compostelle 











Mais de ce N je me méfie. En effet, le premier jour, après 1 km de bonne guidance pour sortir de la ville de Schwinningen, le N m’indique un chemin qui longe la Neckar qui ressemble plus à un tas de fouillis. Toutefois je me dis que ça ne peut pas durer et que le chemin va bien se faire voir peu après. J’entre donc dans ce tas d’orties et de ronces, en me faisant piquer et griffer au passage, mais aucun chemin à l’horizon. Au contraire, le fouillis devient si dense qu’il en est infranchissable, et je dois me résoudre à retourner d’où je viens, passer un petit pont et prendre la jolie petite route pour cyclistes juste de l’autre côté de la rivière!

Hier c’est un pont cassé qui m’oblige à faire un grand détour, sur du goudron entre autres, et surtout sans plus aucune indication. Et tout ça sous la pluie, tant mieux pour la terre, mais c’est tout pour me déplaire! Dans ces cas là j’apprécie d’autant plus le GPS, que j’utilise quand même assez souvent, pour me situer ou me rediriger.

À nouveau je suis bien consciente que les Huguenots n’avaient pas les moyens d’aujourd’hui pour se situer. D’ailleurs, savaient-ils où ils allaient  ? Connaissaient-t-il leur destination ??

Altoberndorf au loin

L’autre jour, en chemin, je fais une petite babillarde avec un groupe de cyclistes à l’arrêt. Ils me conseillent d’aller voir la très belle ville de Villingen, toute proche. Mon chemin ne passe pas par là, par contre comme je dois prendre le train pour retourner au logement, la gare est justement à Villingen. Je prends alors le temps de faire un petit tour du centre-ville, qui effectivement en vaut le détour.












Je prenais le train pour retourner à Engen, à l’Impulshaus où je logeais à ce moment-là. Le concept de cette Impulshaus est intéressant. Il y a environ une douzaine de jeunes qui y logent et y travaillent, en difficulté d’insertion dans la société civile et encadrés par des professionnels. Il y a eu une fête un soir pour fêter une dizaine de jeunes qui recevaient leur diplôme de fin de ce stage… si j’ai bien compris les explications! En tous cas il y avait une belle ambiance ce soir là.

Aujourd’hui, mon étape du jour était Sulz am Neckar, sous le soleil!

3 commentaires:

  1. Anonyme22.8.22

    Bravo Denise c’est la grande forme merci pour tes récits intéressants et bon chemin amitiés de Moudon

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  2. Anonyme23.8.22

    Bonne route Tata et merci pour les nouvelles ❤

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  3. Anonyme24.8.22

    C’est beau ! Merci de partager tes épopées. On a presque l’impression de faire le chemin avec toi. Sylviane P.

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