09/08/2011

La joie des plumes d'oie ++

Ce week-end dernier j'ai eu la très grande joie de recevoir la visite de ma soeur. Plus de 500 km pour venir me voir, quel privilège. Finalement, en faisant un pas après l'autre, et jamais deux à la fois, on avance, on traverse monts et vallées, petite leçon pour moi au passage...

Elle m'a rejointe à Nasbinals. Un petit apéro sur une terrasse avec des flûtes de Vullierens, qu'on partage finalement avec d'autres pèlerins, c'est drôlement sympa. Puis une matinée où on se prend le temps de faire les touristes, et c'est déjà l'heure de refaire tous ces km pour rentrer chez elle. Trop court mais si bon!

Elle m'apporte quelques affaires que j'avais mis de réserve pour le cas où. Je craque... pour mon sac de couchage! Je ne résiste pas à cette masse de plumes douiellettes! Je trouve donc quelques babioles à troquer contre.

Et je reprends le chemin à midi, avec un petit blues au coeur... Je traîne donc les pieds. De toutes façons j'ai tout l'après-midi pour faire une dizaine de km jusqu'à Aubrac. Tant mieux, il fait à nouveau beau (le matin ça pleuvait) et la région est absolument magnifique.

A Aubrac, je loge dans la Tour des Anglais, transformée en gîte pour pèlerins. Un dortoir à chaque étage, des escaliers étroits en colimaçon, c'est étonnant, et surtout c'est glacial! Une petite sieste dans mon sac de plumes pour me réchauffer, quel bonheur, c'est tombé à pic! 2 douches et 2 wc se trouvent au rez. Pas de chance pour ceux qui se trouvent tout en haut et doivent se relever la nuit!
Je loge à l'avant-dernier étage. La nuit, je me relève et en croise une autre de mon dortoir dans les escaliers. "Ah toi aussi t'as dû te relever?" "Ouais, moi c'est la 2è fois déjà, de toutes façons je n'arrive pas à dormir." Pas de chance pour elle. Moi je me rendors avec délice enrobée de mes plumes d'oie!

la tour des Anglais



















la cuisine et salle à manger

le dortoir

1 commentaire:

  1. Denise, faire mille kilomètres pour te retrouver et te ravitailler, voilà une belle preuve d'amour sororal !

    Question : qui troquerait la plume rémige de l'oie sauvage et libre contre le doux et chaud duvet d'oisons domestiques ? La liberté contre le confort ? La plupart d'entre nous.

    Seule une avant-garde risque sa vie - comme Lucie et Raymond Aubrac il y a 70 ans, comme les martyrs de Syrie aujourd'hui - pour résister aux liberticides et restaurer/instaurer la liberté de tous.

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