05/08/2011

Pour être honnête...

Dans la chapitre "Départ de Le Puy-en-Velay" j'ai omis de raconter le 1er épisode de cette journée.
En fait, le jour où je parlais de dépouillement, je me promenais l'après-midi dans la ville du Puy, sans sac. Pourtant une légère douleur au dos me fait redouter de porter mon sac le lendemain. De plus je dois acheter un nouveau guide, plus lourd que le précédent. Le soir, au souper, une des hôtesses du relais où je loge, me passe un autre guide qu'un pèlerin avait oublié, plus précis au niveau de la cartographie. Tout à coup, sur mon lit, je panique: je ne peux absolument pas me permettre de porter plus lourd . Même si je ne ressens pas mes articulations, elles en prennent un sacré coup sans aucun doute, m'a dit quelqu'un de bien avisé. Je réfléchis alors à ce que je peux supprimer de mon sac.
Le matin, 2ème du dortoir à me lever, je me précipite sur mon sac dans le couloir (par peur des puces de lit, nous n'avons pas le droit de prendre nos sacs dans les dortoirs) et je commence à déchirer les pages déjà lues, les pages en  trop de mon livre de bord, bref, à m'alléger de ce que je peux. J'échange ma coquille St-Jacques contre une plus légère. Le processus est amorcé!
Le surlendemain, alors que je sors mon couteau de poche pour partager la tranche de tarte aux myrtilles que nous prenons ensemble avec Jacques, il dit "ah, tu as ton couteau, j'ai oublié le mien, c'est embêtant". Du coup, je pense que j'en ai un deuxième tout petit; j'en ai pris 2 au cas où, par ex., j'en laisserai tomber un dans un ravin. Puis je repense à un épisode où j'ai vu un sac de montagne tomber dans une crevasse. Ce n'est pas pour autant que j'ai pris 2 sacs, 4 bâtons, etc... Je lui donne donc le petit couteau.
Hier matin, une pèlerine ayant très mal aux genoux,  je lui donne deux Flecto... = gros pansements anti-inflammatoires, prévus pour ma cheville.
Je ne sais pas si le sac est vraiment moins lourd, mais je commence au moins à passer de la théorie à la pratique!

1 commentaire:

  1. Denise, l'on dit que l'on n'est riche que de ce qu'on donne. Tes dons font donc accroître ta fortune. Tu es dans l'esprit de saint Martin.

    Cinq pains et 2 poissons ont nourri plus de 5000 personnes il y a près de 2000 ans.

    Une morce de pain, une goutte de vin prises en communion avec Christ rassasient.

    Truc d'éclaireur : pour ne rien perdre, tout attacher au sac avec de la ficelle ;)

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