La Meseta est donc derrière moi.
Du plat, comme promis, il y en avait:
pour horizon... un tas de bottes de paille! |
Mais aussi quelques reliefs:
Voire encore des oasis de verdure:
Et même de l'eau!
Sans oublier quelques agglomérations parsemées par-ci par-là:
Castrojeriz |
Fromistá et sa magnifique église San Martin |
Dont León, la grande ville plantée là au milieu, avec sa fameuse cathédrale:
devant... |
... derrière |
Torride, ça ne l'était pas cette année, au contraire de l'année passée parait-il. Plutôt bien frais le matin, puis vers 10h on laisse tomber la veste et les canons de pantalons. Si le soleil était voilé, il faisait encore bon l'après-midi, s'il ne l'était pas, il faisait alors bien bon chaud, mais rien à comparer avec les canicules. En fait, La Meseta se trouve en Castille, le grenier de l'Espagne. Tout ces champs dorés sont la plupart du temps des champs de blé coupé. On y trouve un peu de tournesol aussi. Ce qui signifie qu'au primtemps c'est une région très verte.
J'avais lu et entendu que sur la Meseta, on faisait 30, 35, voire 40 km sans s'en rendre compte. Moi j'en ai fait 28 max et je m'en suis bien rendu compte. Bien que mon mollet va très bien, Dieu merci, les articulations et les talons se font sentir, à tour de rôle. J'accuse cette fois le trop plat. D'autres pèlerins en font le même diagnostique. Je fais alors des étapes de18 à 25km, et je vais continuer ainsi, je pense.
Depuis mon claquage de mollet, je chemine seule, et c'est bien ainsi. J'ai la chance de rencontrer chaque soir des francophones, voire même des Suisses, repérés par leur bon accent vaudois! Denise et Jean-Michel sont de Leysin, on s'est retrouvé trois soirs de suite dans le même gîte. Puis ils ont fait une étape plus grande que moi, et c'est au tour d'une équipe de 4 Français qui m'accueille le soir à leur table.
Hier soir nous étions à Villar de Mazarife, à l'auberge de Jésus (pas le même que celui de Granon!). Plein de graffitis, dessins et messages sur tous les murs, c'était sympa. J'y ai appris combien de km il me reste jusqu'à Santiago...5000 km! Génial!
sur le mur de l'entrée de l'auberge |
Entourée de Gilbert, Hélène, Michelle et Claude |
Et puis:
A Burgos, avant de partir du gîte Emmaüs, je discute un peu avec Marie-Noëlle, la responsable française. Elle me parle plus des difficultés de la gestion de l'auberge et n'est pas très encourageante. De quoi flipper à nouveau!
Par chance, chez Marie-Noëlle les pèlerins repartent avec leur "pain du jour", petite feuille sur laquelle est écrit un verset biblique ou une parole spirituelle, dans différentes langues.
Par hasard je tire celui qui a les paroles de Ste-Thérèse d'Avila :
Que rien ne te trouble,
Que rien ne t'épouvante
La patience obtient tout
Qui a Dieu ne manque de rien
Dieu seul suffit.
La Meseta n'était pas assez longue pour méditer chacune de ces phrases!! De quoi nourrir mon intérieur!
Officiellement j'ai passé la barre au-dessous des 300km qui me restent jusqu'à Santiago... déjà... plus que...
Demain je pense m'arrêter à Murias de Rechivaldo, juste après Astorga.